Bonjour à toutes et tous,
A l’Université d’Orléans (UO), 2012 sera une année de transition vers le nouveau projet d’établissement et le renouvellement de ses statuts (cf. le Flash d’info gouvernance du 10 Janvier 2012, nouveaux statuts à télécharger sur l’intranet ici).
En Comité Technique (CT), SudEducation a voté à deux reprises contre ces statuts et plus généralement s’est exprimé contre ce projet d’établissement. Le CT a finalement voté contre ces nouveaux statuts de l’Université en séance du 8 Décembre 2011 (3 contre : SudEducation et FSU / 7 abstentions : UNSA et CFDT / 0 pour). Malgré ce vote, les statuts ont été remontés au CA et votés le 16 Décembre dernier.
SudEducation trouve ce passage en force très dangereux pour l’UO. Hormis le fait que l'opposition du CT ne soit pas prise en compte par le CA (nous espérons que le CHS sera plus écouté !), nous tenons ici à exprimer et expliquer au personnel notre désaccord avec cette restructuration de l’UO :
1. Ce projet de restructuration contient trop d’incertitudes sur l’avenir des personnels de toutes catégories. Même équipé de dispositions transitoires pendant 2012, nous considérons que les conséquences sur les personnels n'ont absolument pas été dimensionnées. Les bouleversements humains et professionnels qu’il occasionnera (mutations, changements d’équipe, de service, de responsable hiérarchique, les risques de doublons etc…) auraient mérité des discussions en amont, une maturation et une prospective bien plus avancées.
2. Ce projet s’établit contre l’avis de Conseils d’UFR Sciences et STAPS : inconcevable tout simplement pour SudEducation !
3. Ce projet rajoute objectivement des couches administratives supplémentaires, et ce même une fois stabilisé (si c’est encore possible !). La création des Instituts Thématiques Pluridisciplinaires (ITP), des Collegium-UFR et du Collegium-IUT réduit considérablement la lisibilité de l’Université de l’intérieur comme de l’extérieur. L’Equipe de formation n’étant pas une invention de ce projet, nous pensons qu’il suffisait de renforcer la place de la recherche au sein de UFR actuels (le fameux R d’UFR !) sans créer une véritable usine à gaz qui accouchera d’une multitude de « petits chefs » sans avoir de réels effets sur le fond : mieux former et insérer les étudiants par nos savoirs, recherches et services, dans une université publique.
4. Ce projet déstabilise une fois de plus et de façon majeure l’édifice universitaire : comment peut-on assurer nos missions premières si les personnels changent de cadres et de façons de travailler continuellement ? De plus cette instabilité ne peut que générer, perturbations, démotivation, lassitude, stress, souffrance au travail et un détachement latent à l’établissement. Ces remaniements incessants sont par ailleurs extrêmement chronophages pour tout le personnel, le projet proposé n’évaluant absolument pas cette dimension.
5. Ce projet est fondé sur une meilleure connexion entre la Recherche et la Formation. Cependant, le projet présente une confusion évidente entre formation par la recherche et pour la recherche. La création des ITP qui émane de cette volonté, donne à notre sens beaucoup trop de pouvoir aux laboratoires de recherche, bien souvent incapables d’avoir une vue globale sur les bassins d’emplois qui concernent l’énorme majorité de nos étudiants (tous ne font pas des doctorats !). Ce « tout recherche », promulgué par des concepts « à la mode » comme « l’excellence scientifique » met en péril des formations qualifiantes et reconnues dans diverses branches professionnelles.
6. Finalement, ce projet évite surtout de parler des étudiants. Il n’est pas fait pour eux ! Le point de départ d’un projet d’établissement aurait dû être « comment rendre les bacheliers que nous accueillons autonomes et compétents à la fin de la troisième année de Licence ??? » La réponse n’est pas dans la structure mais dans l’encadrement effectif des étudiants, c’est là que réside « l’innovation pédagogique » et surtout le service public d’une université de « proximité ». Nous déplorons qu’aucune réflexion ne soit menée à grande échelle pour déterminer : i) les actions à mettre en œuvre en Licence ; ii) combien cela couterait en moyen. Ce sujet mérite un débat plus sérieux qu’une réponse hâtive et peu concertée à un appel d’offre IDEFI (Initiative d'Excellence en Formations Innovantes, lancé par M. Wauquiez en Octobre dernier.] .
Cette année 2012 verra également le renouvellement par élection des conseils centraux de l’UO. Dans ce contexte instable de la LRU, SudEducation ne laissera pas les personnels pâtir de cette restructuration mal contrôlée et luttera contre les « passages en force » de plus en plus fréquents de l’équipe de direction.
Solidairement,
SudEducation45
Contacts :
sud.univ.orleans@gmail.com
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