Communiqué, Orléans, le 20 septembre 2012.
Les Assises de l’ESR se mettent en place en
s’efforçant de restreindre le débat à des cercles d’experts désignés. Conçues
pour recommander seulement des correctifs aux réformes mises en place lors des
quinquennats de Chirac et Sarkozy, elles devraient pourtant se prononcer sur
des questions cruciales pour l’avenir de l’ESR.
La politique souhaitée et choisie par le gouvernement
transparaît déjà dans les thèmes choisis à savoir
l’ESR au service des applications marchandes et l'organisation
par "territoire".
Ces assises territoriales occultent de grands sujets
tels que la dégradation galopante des
conditions de travail, l’instabilité grimpante des structures source de malaise
au travail, la mise en concurrence des personnels, les statuts des personnels
de l'ESR, la précarité croissante (e.g. scandale des « dégraissages préventifs
» de collègues en CDD)...
Ne figurent pas non plus à l'ordre du jour de ces
assises, des sujets majeurs comme la
suppression de la LRU instituant une gestion libérale des universités ou,
encore, l'évaluation-sanction des
enseignants-chercheurs, mais aussi de toutes les autres catégories de
personnels comme les BIATOSS.
Dans ces assises ne sont pas non plus évoqués les dégâts provoqués par le processus de
Bologne et la réforme LMD qui, sous prétexte d'harmonisation des diplômes
au niveau européen, a conduit à la mise en place de la concurrence entre les
universités et augmente encore plus les inégalités sociales entre étudiants.
Quant au calendrier, ces assises territoriales doivent
être terminées avant la mi-octobre 2012 ! Qu’espère le gouvernement à débattre
aussi rapidement alors que ces problèmes sont récurrents depuis 10 ans ou plus
(projet d'autonomie des universités, réforme LMD).
Par le passé, nous avons connu ces grandes messes de
pseudo-concertation dans les premier et second degrés (rapport Thélot 2005) et
la politique de casse qui s'en est suivie (plus de 80 000 postes supprimés dans
l'Education Nationale, des pans entiers d'Education pour tous rasés (ex.
RASED), l'Histoire&Géographie supprimé du programme de certaines
terminales, formation des Maîtres). Cela avait permis d'occuper les syndicats
et leurs militants, mais aussi d'étouffer le peu de velléités qui existaient
suite aux luttes de 2003.
Notre organisation revendique l’abandon de la LRU et
son remplacement, le démantèlement des AERES et ANR et un financement donnant
une place majeure aux crédits récurrents, une réorganisation démocratique des
institutions, la résorption de la précarité.
SUD ÉDUCATION INVITE LES PERSONNELS À MULTIPLIER LES
RÉUNIONS D'INFORMATIONS ENTRE TOUTES LES CATÉGORIES, À CONVOQUER DES ASSEMBLÉES
GÉNÉRALES POUR DÉBATTRE DES REVENDICATIONS ET DES MODES D’ACTION À METTRE EN
OEUVRE.
CONSTRUISONS DES LUTTES POUR GAGNER !
Texte du communiqué, téléchargeable. |
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