Complement du post précédent, à lire ICI
Si la situation est dramatique dans les universités, elle l’est également dans les EPST…
Si la situation est dramatique dans les universités, elle l’est également dans les EPST…
Le maintien de l’emploi stable dans la recherche est une fiction, chiffres à l’appui !
L’écart se creuse entre le plafond d’emploi (autorisé) et les emplois existants réellement. À
cause d’un manque de masse salariale (d’argent servant à payer les
personnels) nombre de ces « emplois sous plafond » ne sont pas
pourvus…Cette situation s’aggrave d’année en année. Comme dans les
universités, les organismes de recherche doivent faire le choix entre
soit « fonctionner », soit maintenir l’emploi. (en 2012, on en était déjà à 7% d’emplois laissés vacants en moyenne dans les EPST)
L’augmentation du GVT (Glissement Vieillesse Technicité) aggrave la situation
Ce
GVT (!) est lié à l’augmentation du « coût » des emplois au fur et à
mesure de la carrière des agents. Il est quasi-nul lorsqu’un agent
partant à la retraite est remplacé par un nouveau recruté débutant en
bas de grille. Avec les contre-réformes des retraites - les seniors
tardant à partir - le GVT devient positif, avec un déficit à la clé.
Dans les universités, le ministère vient de compenser partiellement à
hauteur de 25 millions ce déficit pour 2013, pour les EPST, aucune
compensation…
Dès le vote du budget une réserve de précaution, non utilisable, est imposée
Le
budget annoncé en vote de la loi de finances est un bluff car des
réserves de précaution (0,5% sur la masse salariale et 8% sur « le
reste ») sont immédiatement imposées par le gouvernement. Et cette
année, le MESR risque de ne plus bénéficier d’un « taux réduit » de 50 %
obtenu l’an dernier !
Résultat : de 80 à 90% du budget des EPST va à la masse salariale
In fine, il ne reste plus d’argent aux équipes de recherche pour fonctionner… sans recours massif aux contrats. La situation
est si tendue à l’IRSTEA (plus de 90 % du budget pour les salaires) que
le PDG annonce une année blanche en 2014 : 0 recrutement (et pour les
promotions de corps, la « clause de sauvegarde » devra être appliquée). A
l’IFSTTAR, avec la tutelle principale du Ministère de l’Ecologie (plus
mal traitée encore que le MESR) le plafond d’emplois baisse de 90 postes
en 3 ans !
En prime, la loi Sauvadet pérennise la précarité !
L’emploi
contractuel, en lien direct avec la généralisation du financement sur
projets à tous les niveaux (Europe, régions, Investissements d’Avenir…),
s’étend aux fonctions dites pérennes. La phase d’«examens réservés » de
la loi Sauvadet est une nouvelle provocation pour ces collègues : 1/3
de postes offerts par rapport à un recensement largement sous-estimé,
profils ouverts sur des fonctions éloignées des CDD recensés (à un point
tel que nombre de ces postes ne devraient même pas être pourvus!),
aucun financement pour les EPST, soit autant de postes soustraits aux
concours externes et qui ne compteront même pas pour les promotions
internes !
Dans le même temps le CIR est « sanctuarisé » par le gouvernement !
La communication du gouvernement reprend elle-même ce terme suite au Conseil des ministres du 27 novembre !
Tandis qu’au parlement, les amendements qui reprennent les
recommandations de la cour des comptes (rapport critique « Claeys ») se
font blackbouler par ce même gouvernement !
Un appel unitaire CGT-FSU-SOLIDAIRES-UNSA-FO à se mobiliser, notamment JEUDI 12 DÉCEMBRE :
Manifestation à Paris : 14h30 départ de Jussieu en direction du MESR
Et en régions en direction des préfectures ou des rectorats et des délégations d’organismes
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