SUD

SOLIDAIRES, UNITAIRES, DÉMOCRATIQUES
Avec plus de 100 000 adhérent-e-s, dont un tiers dans le secteur privé, l’Union syndicale Solidaires est aujourd’hui un acteur majeur du champ syndical hexagonal. SUD éducation est son syndicat dans notre secteur professionnel, de la Maternelle à l’Université. Nous syndiquons TOUS les personnels, quelle que soit leur catégorie, quel que soit leur statut, précaires ou titulaires, dans un seul et MÊME syndicat : parce que nos intérêts sont les MÊMES !
Rejoignez-nous : sud.univ.orleans@gmail.com

jeudi 15 décembre 2016

Appel intersyndical : ensemble contre l'asphyxie budgétaire et les gels de postes à l'université d'Orléans !

Orléans, le 14 décembre 2016.

Le conseil d'administration de l'université d'Orléans se réunit le vendredi 16 décembre en matinée pour voter le projet de budget 2017 de l'établissement. Le budget s'équilibrerait à hauteur de 173,5 millions d'Euros avec un résultat net prévisionnel de 3,8 millions d'Euros correspondant à autant de coupes pour les composantes, les laboratoires et les services.
Selon les documents transmis aux membres du conseil, la moitié des postes vacants d'enseignants-chercheurs, d'enseignants et de BIATSS en 2017 serait non pourvue, sans précision quant au renouvellement des contrats des nombreux personnels en CDD. Or, le nombre d'étudiants inscrits a encore augmenté à la rentrée, témoignant de l'attractivité de nos formations et des espoirs placés en nous.

Comment l'université pourra t-elle assumer en 2017 ses missions en matière de recherche et de formation avec des moyens humains et financiers en diminution drastique ?

C'est pourquoi toutes les organisations syndicales de l'université d'Orléans appellent les personnels et les étudiants à se rassembler le vendredi 16 décembre 2016, de 12h à 12h45, devant la présidence de l'université, au château de la Source, pour refuser l'asphyxie budgétaire et les gels de postes enseignants et BIATSS pour l'année à venir.

FSU - SGEN-CFDT - SNPTES - Solidaires - Solidaires Etudiant-e-s - UNEF - UNSA

mercredi 9 novembre 2016

Déroulé du master et droit à la poursuite d’études. Un accord historique ?

Le mois dernier, nous avions eu droit au tour de passe-passe consistant à faire disparaitre 30 millions d’Euros des caisses du FIPHFP (Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique) pour les faire réapparaitre sous la forme de vigiles à l’entrée des universités.
Ce mois-ci, c’est un numéro de grande illusion que nous jouent la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et le secrétaire d’état chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche : « Déroulé du master et droit à la poursuite d’études : un accord historique ! ».

Pour obtenir un accord historique : la recette !

Il suffit de regarder rapidement la liste des signataires de l’accord pour s’apercevoir que, contrairement à ce qu’affirme la ministre, toutes les organisations représentatives n’apparaissent pas. La Fédération des syndicats SUD Education n’a jamais été reçue par le ministère sur cette question. Notre position sur la sélection à l’université, affichée en mai dernier , nous a-t-elle écartés d’emblée des discussions… ?(1)
Auquel cas, il aurait été plus honnête de préciser dans les détails de la méthode de négociation que seules les organisations représentatives et susceptibles d’être d’accord avec le projet sont invitées. Si la ministre trouve cette méthode efficace, nous avons beaucoup de mal à partager son enthousiasme quant à l’avenir et au choix de la voie de ce qui peut fonctionner.

La grande illusion !

Cet accord en vue de la réforme du cursus conduisant au diplôme national de master est un numéro de grande illusion.
Pour rappel : Suite à la réforme LMD, la loi Fioraso prévoyait de modifier l’accès en 2ème cycle (master). Mais le décret n’est jamais paru.
Dans le flou juridique, certaines universités sélectionnaient à l’entrée du master (M1), d’autres lors du passage en 2ème année de master (M2). Des étudiant-e-s, non sélectionné-e-s en M1 ou M2, ont déposé des recours et le Conseil d’État leur a donné raison. La Conférence des Président-e-s d’Université (CPU) qui prône sans cesse l’excellence, s’est émue de ce jugement. Elle souhaitait « la mise en place d’une orientation renforcée et d’une possibilité de sélection dès l’entrée dans le cycle master ».
Au printemps dernier, pour couvrir juridiquement les établissements et ainsi « sécuriser » la rentrée 2016, le ministère a arrêté par décret une liste de 1300 mentions de master sur 3040 (soit 42% du total des masters) qui peuvent sélectionner entre le M1 et le M2.
Au Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche (CNESER) du 18 avril 2016 (consultatif), ce projet de décret a recueilli 19 voix pour, 27 contre et 29 abstentions. Il est en vigueur depuis la rentrée 2016.
Cette solution, conçue pour être temporaire, voit, aujourd’hui, au travers de l’accord « historique » sur le déroulé du master poindre une solution plus définitive mais toute aussi néfaste. Remède de charlatan, cet accord n’a donc pour objectif que de légitimer la sélection à l’Université pour offrir une couverture juridique aux établissements qui la pratiquaient jusqu’alors en toute illégalité.
Hormis le fait que l’accord reconnait, en toute logique, que le diplôme national de master est un bloc de 4 semestres et qu’il est inadmissible qu’il y ait une sélection en milieu de cycle, nous ne voyons aucune avancée significative en termes de démocratisation de l’accès à l’Enseignement Supérieur. Pire, nous pensons qu’un tel projet ne peut que conduire à l’aggravation d’une situation déjà fortement dégradée et à l’amplification des inégalités sociales dans la droite ligne du constat fait par le CNESCO sur l’école dans son rapport scientifique de septembre 2016.(3)

Une sélection qui ne dit pas son nom

Le « processus de recrutement » à l’entrée du master n’est rien d’autre que la possibilité donnée aux universités de sélectionner « leurs » étudiant-e-s. Répondant aux vœux élitistes de la CPU, les établissements pourront ainsi, sous prétexte de capacités d’accueil limitées, créer des voies royales pour les un-e-s et des voies de garage pour les autres, des masters « d’excellence » pour les un-e-s et des masters « poubelle » pour les autres.
Sud Education s’est clairement prononcé contre toute sélection y compris en Master. Rappelons simplement cette notion élémentaire que l’obtention d’un diplôme atteste de la capacité des étudiant-e-s à poursuivre des études. Le Master est donc une suite logique de la Licence
Si les capacités d’accueil de certaines formations de Master ne sont pas suffisantes, c’est au service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de se donner les moyens d’assurer ses missions et d’assumer son ambition « de porter à 60% d’une classe d’âge contre 42% aujourd’hui la proportion de diplômés de l’enseignement supérieur d’ici 2025 (50% en Licence et 25% en Master), et de porter à 20 000 par an le nombre de doctorats délivrés »(4). Or en 2015, les universités reçoivent 195 000 étudiants de plus qu’en 2009 et dans le même temps, 7150 emplois titulaires ont été supprimés.
A contrario de cette sélection inique qui ne veut en rien améliorer l’enseignement mais seulement distinguer ceux-celles qui possèdent ce capital d’être « bien né-e-s », la solution passe par :
  •  la réaffirmation de la mission de l’université : la création et la diffusion des connaissances ainsi que leur critique, la recherche et l’enseignement par la recherche, l’ouverture à tous et toutes sans sélection, y compris aux personnes en reprise d’étude, dans un service public et gratuit ;
  •  la recherche des causes du problème en passant par l’évaluation les conséquences des réformes du système éducatif de la maternelle à l’université sur les dernières décennies.

Le droit à la poursuite des études… pour faire passer la pilule !

Le projet prévoit de créer un « droit à la poursuite des études » . Lorsqu’un-e étudiant-e (titulaire du diplôme national de licence) n’aura reçu aucune proposition d’admission en réponse à ses candidatures à l’inscription dans un master, il ou elle pourra faire valoir son droit à la poursuite d’études. Ce droit peut être immédiat (l’année universitaire suivant celle où il a validé sa licence) ou différé (il conviendra cependant d’articuler ce droit différé avec la durée de la VAE).
L’application de ce droit sera à la charge du recteur de la région académique concernée (là où l’étudiant-e a validé sa licence) selon des modalités précisées dans un texte réglementaire (décret).
Le ou la recteur/trice devra lui faire trois propositions après échange avec les établissements d’enseignement supérieur accrédités en vue de la délivrance du diplôme national de master (universités et grandes écoles) de la région et éventuellement en accord avec les recteurs/trices des autres régions académiques.
Cette liste de propositions devra tenir compte de l’offre de formation existante, des capacités d’accueil, du projet professionnel de l’étudiant, de l’établissement où l’étudiant-e a obtenu sa licence et des pré-requis des formations.(5)
Ce droit n’est assorti d’aucune réelle garantie quant au fait que les propositions faites soient effectivement en lien avec le cursus de licence et le projet personnel de l’étudiant-e. Il ne prévoit pas non plus de dispositif d’accompagnement clair en cas de mobilité géographique autre qu’une bourse/prime d’installation.
Sans un minimum de garantie ce droit n’est qu’un pis-aller pouvant conduire les étudiant-e-s titulaires d’un diplôme national de Licence à renoncer à poursuivre dans l’une des trois propositions faites par le recteur d’académie si celles-ci sont totalement farfelues ou si elles demandent un investissement financier insoutenable.

SUD Education se félicite donc de ne pas apparaitre parmi les signataires de cet « accord historique » mais regrette de n’avoir pas pu exprimer, auprès du ministère, son point de vue sur la question en temps utile.
Depuis des années, l’université s’écarte de ses missions premières pour s’inscrire dans une logique d’adaptation aux nécessités économiques. Les politiques appellent cela : excellence !
Au même titre que nous dénonçons l’excellence scientifique dans sa forme actuelle, nous dénonçons l’excellence des formations dans sa logique concurrentielle et pathogène pour les étudiant-e-s et les enseignant-e-s.

Loi travail : une lutte qui nous rend plus fort-es pour demain

Agir ensemble encore, debout hier et aujourd'hui...

Cette lettre ouverte n'est ni un bilan final, ni un constat d'échec. Elle est une invitation à nous nourrir de tout ce que nous avons pu faire collectivement durant cette mobilisation. Elle est un appel à construire de nouvelles formes de lutte avec toutes les forces qui refusent de se résigner, ici et maintenant, et pour demain.

Tract Solidaires:

https://www.solidaires.org/Loi-travail-une-lutte-qui-nous-rend-plus-fort-es-pour-demain


dimanche 16 octobre 2016

Boycott du Comité Technique et gel des postes



Université d’Orléans : gel des postes en vue

Après une demi-décennie à accélérer dans le cul de sac de la LRU, nous voilà au pied du mur. La situation financière de l'université d’Orléans est compliquée et pire qu'attendue, « très tendue sur le plan budgétaire » de l’aveu même de son président. Du fait de cette situation et de l’incurie de l’Etat, le dernier conseil d’administration (CA) de notre université devait voter le gel de nombreux postes vacants pour la prochaine campagne de recrutement. Il s’agit pour l’instant de près de 50% des postes d’enseignants-chercheurs (EC).

Le vote du comité technique (CT) du 14 octobre qui devait examiner en détails la campagne d’emplois d’EC à venir devait se réduire à l’alternative infernale suivante : soit vous acceptez les gels de postes et la dégradation de vos conditions de travail soit l’université ne pourra plus vous payer et/ou ne pourra plus fonctionner soit encore l’université sera mise sous tutelle du rectorat.

Les 4 organisations syndicales représentées au CT ont considéré inacceptable de mettre à l'ordre du jour un point aussi important en n'y consacrant qu'une heure avant le Conseil d'administration censé se prononcer après avis du CT. Les représentants des personnels ont décidé unanimement de boycotter la réunion pour dénoncer un simulacre de dialogue social. Ils devront se prononcer à nouveau lors du prochain CT du 21 octobre.

Il serait irresponsable de la part de l’université d’accepter d’être l’artisan de sa propre casse sous forme de saignée austéritaire. Elle devrait être révoltée et se mettre à la tête de la fronde pour montrer à quel point l’évolution de l’université française est mauvaise et pour réclamer à l’Etat les moyens nécessaires à son bon fonctionnement. Le gouvernement doit prendre la mesure du désastre en cours dans l'Enseignement supérieur et la Recherche.

L'État a trouvé des milliards pour les banquiers, mais rien pour la Sécu, les retraites, les services publics... Défendre l'existant ne suffit pas. C'est en amplifiant la lutte que nous construirons une autre université et une autre société. À bientôt dans les luttes !

samedi 15 octobre 2016

Appel des étudiant-e-s de Nantes : Défendre la ZAD

Étudiant-e-s, lycéen-ne-s défendons la ZAD !

Après la nouvelle démonstration de force de plus de 40 000 personnes le
samedi 8 octobre et une journée des luttes sur la faculté de Nantes,
nous, étudiant-e-s nantais-es, dans la continuité du mouvement social du
printemps, réaffirmons notre soutien à la zad de Notre-Dame-des-Landes.

Alors que l'écologie et la démocratie sont présentées comme des sujets
au centre des préoccupations, les actes du gouvernement prouvent le
contraire. De la mascarade de la COP 21 au Climate Chance à Nantes, de
la répression du mouvement contre la Loi Travail à l’expulsion très
prochaine de Calais, tout est fait pour empêcher la population de
s'emparer des questions qui la concernent. Cette volonté de détruire
toute résistance et alternative naissante se vérifie tous les jours. Le
mouvement contre l'aéroport a pris ces questions au sérieux et y a
apporté des réponses concrètes en construisant une zone de vie et
d’expériences hors des contraintes de l’Etat.

En allant sur la zad, nous avons compris que cette zone de « non-droit »
est en réalité un véritable lieu d’habitation où se sont installées au
fil du temps des familles, où des enfants ont grandis et où
s'expérimente au quotidien une autre façon de vivre et de penser le
monde, plus joyeuse, plus vivante, plus liée et plus respectueuse de
l'environnement. C'est un lieu de rencontres, de résistances, d'échanges
et de partages que nous devons absolument préserver.

C'est pourquoi nous prenons les menaces d'expulsions sur la zad et sa
défense comme une continuité du mouvement de mars. Blocages,
occupations, mobilisations, notre réponse sera rapide, déterminée et
prendra toutes les formes nécessaires pour repousser le gouvernement.

Nous appelons les AG de lutte des universités constituées ce printemps
et toutes les personnes qui se sentent concernées à répondre à cet appel
et à s'organiser en conséquence. Faites bouger vos facs et vos lycées,
prenez contact avec les comités locaux contre l'aéroport, zbeulifiez vos
villes de manière à ce que la police et le gouvernement soient débordés
par la multiplicité des initiatives !

jeudi 6 octobre 2016

Mise sous tutelle ou cogestion de la misère à l’Université d’Orléans




Suite à la situation financière de l'université compliquée et pire qu'attendue, « une situation très tendue sur le plan budgétaire » de l’aveu même de son président (concrètement il y a un manque de trésorerie  de « quelques millions »), le président a été reçu au Rectorat pour une réunion de crise avec le ministère présent par visioconférence. Il a été décidé de diligenter un audit par l'inspection, l'objectif étant de donner à la communauté universitaire une idée précise des difficultés financières et ainsi de démarrer le débat, dans le cadre du nouveau contrat, sur les "efforts internes" à faire. Selon le président ces efforts seront nécessaires pour convaincre le ministère d'augmenter même ponctuellement sa dotation budgétaire. La stratégie adoptée se résume donc par cette formule : de l'aide ministérielle contre des efforts d'économie.

Il n'y aurait pas de risque sur les salaires. En revanche, il y a un risque très clair qui pèse sur l'établissement à savoir la mise sous tutelle par le Rectorat, comme le montre la dépêche AEF du 5 octobre sur le fonds de roulement réduit à un jour (oui, un seul jour !) pour notre université, le plus faible de toutes les universités françaises - la moyenne étant de 50 jours. Si l’université veut éviter cette mise sous tutelle, l'établissement doit dans le très court terme dégager de la trésorerie par des économies importantes. Déjà à la rentrée, une mesure drastique qui consiste à geler une partie des postes vacants a été adoptée malgré la hausse des effectifs étudiants. Cette mesure provoquera une dégradation des conditions d'étude pour les étudiants et une dégradation des conditions de travail pour les personnels.

Pour Sud Education Loiret - Eure-et-Loir, il n'y a pas à chercher à assumer la baisse des moyens alors que le ministère ne l'assume pas. On travaille, on ne vole rien !

mercredi 14 septembre 2016



Toutes et tous ensemble le 15 septembre!

Toutes et tous en grève contre la loi travail et son monde

La promulgation de la loi travail le 9 août est venue rappeler
que la question sociale ne connaît pas les vacances. La loi
travail constitue une régression historique des droits des
salarié-e-s. L’inversion de la hiérarchie des normes est un
problème central, mais c’est l’ensemble du projet qui doit être
retiré.

De nombreux-euses camarades ont émaillé leurs congés
d’interventions auprès des travailleurs et travailleuses saisonniers,
de manifestations sur la voie publique contre la loi travail, à
l’occasion de déplacements ministériels en particulier…
La relance de la mobilisation pour l’abrogation de la loi travail aura
lieu le 15 septembre à l’appel de la CGT, FO, la FSU et Solidaires,
des actions sectorielles sont déjà prévues (dans le sanitaire et
social, les télécoms…). Elles montrent que celles et ceux qui ont
battu le pavé ces derniers mois, fait grève, occupé les places,
organisé blocages et actions militantes considèrent que la question
n’est pas réglée

Nous n’avons pas perdu !
Ceux qui nous gouvernent ou s’apprêtent à le faire utilisent toutes
les ficelles pour tenter de faire porter l’attention sur des menaces
extérieures en niant leurs propres responsabilités et en tentant de
détourner l’attention du public des questions sociales et des droits
démocratiques.
En reprenant le fil de nos mobilisations du printemps, en gardant leur richesse et leur diversité, à travers nos actions, nos
revendications, notre volonté de transformation sociale radicale, nous pouvons porter une espérance qui redonne sens à l’action collective et force à ceux et celles qui n’ont rien. 
 
Ce que nous voulons :
 La réduction du temps de travail à 32 heures avec des embauches pour partager le travail et du
temps pour vivre et pour partager les tâches domestiques.
 L’augmentation de l’indemnisation du chômage et des minimas sociaux. Ce n’est pas aux
chômeur-ses de payer !
 Des droits protecteurs pour un statut des salarié-es quelle que soit leur situation avec une
contribution collective du patronat.

Manifestations
intersyndicales à 10h30
à Gien (Victoire),
à Montargis (Pâtis),
à Orléans (Cathédrale) 

mardi 17 mai 2016

49-3 ? Mais nous, on est des millions !

Des millions de manifestant-es, plusieurs journées de grève interprofessionnelle : depuis plus de deux mois, le projet de loi Travail est massivement rejeté. Pour gagner, l’organisation d’un mouvement national reconductible est en débat : dans les entreprises et les localités, beaucoup de syndicalistes s’y emploient ; ils et elles sont à la CGT, à FO, à Solidaires, à la FSU, à la CNT-SO, à la CNT, à LAB, il y en a même une poignée à la CFDT ou à l’UNSA. Des jeunes engagés à l’UNEF, l’UNL ou la FIDL y contribuent ; la Coordination nationale étudiante, Solidaires étudiant-e-s ou encore les syndicats CGT et SUD Lycéens défendent cette position. Des collectifs d’intermittents du spectacle s’inscrivent dans cette dynamique. Les syndicalistes de l’appel « On bloque tout ! » y contribuent depuis le mois de mars. C’est aussi un sujet discuté dans beaucoup de rassemblements Nuit debout à travers des centaines de villes.

Craignant de ne pas avoir de majorité sur le texte lui-même, le gouvernement utilise une des armes que lui confie la Constitution via l’article 49-3 : pour que le projet de loi ne soit pas validé, il faut que les parlementaires votent une motion de censure, c’est-à-dire qu’ils fassent tomber le gouvernement. Ce sont donc toujours les parlementaires qui décident, mais sans discussion de fond sur le projet de loi, sans amendement et en changeant l’objet du vote. Le gouvernement instrumentalise l’institution républicaine ; il sait que ça peut marcher : en novembre dernier, il n’y eut que 6 parlementaires sur 906 pour voter contre l’Etat d’urgence...

Validée ou pas par le Parlement, nous refusons la régression sociale de la loi Travail
 Remise en cause de la « hiérarchie des normes » dans la négociation collective.
Aujourd’hui, une convention collective ne peut pas contenir des dispositions qui
seraient, pour les salarié-es, inférieures à la loi ; de même, un accord d’entreprise, ne
peut imposer des dispositions plus mauvaises que le contenu de la convention collective
applicable dans le secteur. Cette « hiérarchie des normes » fait l’objet d’attaques
patronales depuis des décennies et de récentes autres lois l’ont écornée. Le projet de loi
Travail s’y attaque plus frontalement et définitivement.
Le patronat pourra licencier encore plus facilement.
Suppression des 35 heures de travail hebdomadaires, allongement du temps de travail, heures supplémentaires moins payées, maintien au chômage d’un nombre important de travailleurs et de travailleuses avec tout ce que cela implique (misère, précarité et exclusion pour les un-es, chantage à l’emploi et aux salaires pour les autres).
Attaques contre la médecine du travail, notamment par la réduction des obligations patronales en matière de visites médicales.

La semaine prochaine sera décisive !
L’intersyndicale nationale (CGT, FO, Solidaires, FSU et des organisations de jeunesse) appelle à « deux nouvelles journées de grèves et de manifestations, le mardi 17 puis le jeudi 19 mai ». Pour ces mêmes jours, des grèves reconductibles se préparent dans le ferroviaire, chez les routiers, dans la chimie, la construction, l’énergie, aux aéroports de Paris, etc. Dans plusieurs départements, des appels interprofessionnels unitaires appuient sur la nécessité d’une grève générale.

9 mars, 12 mars, 17 mars, 24 mars, 31 mars, 9 avril, 12 avril, 14 avril, 20 avril, 28 avril, 12 mai, 17 mai, 19 mai… Maintenant, il faut organiser la grève reconductible !

Le 19 mai, l’intersyndicale du Loiret demande aux salariés, aux jeunes, aux retraités, aux privés d’emplois, de créer les conditions d’un mouvement d’ampleur de mobilisation et de manifestations interprofessionnelles à 10h30 :
- à Orléans : place de la cathédrale ;
- à Montargis : place du Pâtis :
- à Gien : place de la Victoire ;
- à Pithiviers : place des Halles.

mercredi 27 avril 2016

Pour le retrait de la loi « Travail », contre le chômage et la précarité, contre les inégalités : tous dans la rue le 28 avril!



Si quelques concessions ont été faites suite aux premières mobilisations, elles ne changent pas le fond du projet de loi travail. Le gouvernement poursuit son œuvre de démolition :

- Casse des garanties collectives du code du Travail, inversion de la hiérarchie des normes (un accord d’entreprise – souvent obtenu sous la contrainte - peut primer sur la loi !),
- Remise en cause des 35H, flexibilité… alors qu’il faudrait les 32H pour travailler toutes et tous !
- Politique salariale régressive : le relèvement du point d’indice de 1,2% dans la fonction publique est loin de répondre à la perte du pouvoir d’achat depuis 2000 (- 18 %). Pour réduire les inégalités nous demandons une augmentation uniforme de 500 € mensuels pour tous !
- Licenciements facilités dans le privé, suppressions d’emplois dans le secteur public, au lieu de titulariser les précaires. Les jeunes (taux de chômage de 26%) et les femmes sont les premières victimes de la précarisation.
- Empilement de réformes, désorganisation des missions, suppression de postes et mobilité forcée, qui fragilisent les services publics, dégradent les conditions de travail. Alors qu’au contraire un renforcement des services publics est indispensable pour répondre aux besoins de la société.

Nous sommes tous victimes de ces régressions sociales.
Public, Privé : en grève et dans la rue ce 28 avril !

Dans l'Education, soyons Solidaires, soyons mobilisés nous aussi dans ce mouvement d'ampleur pour en faire partie!

                GREVE et MANIFESTATION 10H30 à Orléans à la cathédrale (Montargis au Pâtis et à Gien Place de la Victoire)  

Tous et toutes en grève jusqu'au retrait total! De jour, de nuit, assis, debout: Mobilisation!