Suite à la situation
financière de l'université compliquée et pire qu'attendue, « une situation
très tendue sur le plan budgétaire » de l’aveu même de son président
(concrètement il y a un manque de trésorerie
de « quelques millions »), le président a été reçu au Rectorat
pour une réunion de crise avec le ministère présent par visioconférence. Il a
été décidé de diligenter un audit par l'inspection, l'objectif étant de donner
à la communauté universitaire une idée précise des difficultés financières et
ainsi de démarrer le débat, dans le cadre du nouveau contrat, sur les
"efforts internes" à faire. Selon le président ces efforts seront
nécessaires pour convaincre le ministère d'augmenter même ponctuellement sa
dotation budgétaire. La stratégie adoptée se résume donc par cette
formule : de l'aide ministérielle contre des efforts d'économie.
Il n'y aurait pas de risque
sur les salaires. En revanche, il y a un risque très clair qui pèse sur l'établissement
à savoir la mise sous tutelle par le Rectorat, comme le montre la dépêche AEF
du 5 octobre sur le fonds de roulement réduit à un jour (oui, un seul
jour !) pour notre université, le plus faible de toutes les universités
françaises - la moyenne étant de 50 jours. Si l’université veut éviter cette
mise sous tutelle, l'établissement doit dans le très court terme dégager de la
trésorerie par des économies importantes. Déjà à la rentrée, une mesure drastique qui consiste à geler une partie des postes
vacants a été adoptée malgré la hausse des effectifs étudiants. Cette
mesure provoquera une dégradation des conditions d'étude pour les étudiants et
une dégradation des conditions de travail pour les personnels.
Pour Sud Education Loiret -
Eure-et-Loir, il n'y a pas à chercher à assumer la baisse des moyens alors que
le ministère ne l'assume pas. On travaille, on ne vole rien !
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