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dimanche 16 octobre 2016

Boycott du Comité Technique et gel des postes



Université d’Orléans : gel des postes en vue

Après une demi-décennie à accélérer dans le cul de sac de la LRU, nous voilà au pied du mur. La situation financière de l'université d’Orléans est compliquée et pire qu'attendue, « très tendue sur le plan budgétaire » de l’aveu même de son président. Du fait de cette situation et de l’incurie de l’Etat, le dernier conseil d’administration (CA) de notre université devait voter le gel de nombreux postes vacants pour la prochaine campagne de recrutement. Il s’agit pour l’instant de près de 50% des postes d’enseignants-chercheurs (EC).

Le vote du comité technique (CT) du 14 octobre qui devait examiner en détails la campagne d’emplois d’EC à venir devait se réduire à l’alternative infernale suivante : soit vous acceptez les gels de postes et la dégradation de vos conditions de travail soit l’université ne pourra plus vous payer et/ou ne pourra plus fonctionner soit encore l’université sera mise sous tutelle du rectorat.

Les 4 organisations syndicales représentées au CT ont considéré inacceptable de mettre à l'ordre du jour un point aussi important en n'y consacrant qu'une heure avant le Conseil d'administration censé se prononcer après avis du CT. Les représentants des personnels ont décidé unanimement de boycotter la réunion pour dénoncer un simulacre de dialogue social. Ils devront se prononcer à nouveau lors du prochain CT du 21 octobre.

Il serait irresponsable de la part de l’université d’accepter d’être l’artisan de sa propre casse sous forme de saignée austéritaire. Elle devrait être révoltée et se mettre à la tête de la fronde pour montrer à quel point l’évolution de l’université française est mauvaise et pour réclamer à l’Etat les moyens nécessaires à son bon fonctionnement. Le gouvernement doit prendre la mesure du désastre en cours dans l'Enseignement supérieur et la Recherche.

L'État a trouvé des milliards pour les banquiers, mais rien pour la Sécu, les retraites, les services publics... Défendre l'existant ne suffit pas. C'est en amplifiant la lutte que nous construirons une autre université et une autre société. À bientôt dans les luttes !

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