Université d’Orléans : gel des postes
en vue
Après une demi-décennie à
accélérer dans le cul de sac de la LRU, nous voilà au pied du mur. La situation
financière de l'université d’Orléans est compliquée et pire qu'attendue, « très
tendue sur le plan budgétaire » de l’aveu même de son président. Du fait de
cette situation et de l’incurie de l’Etat, le dernier conseil d’administration
(CA) de notre université devait voter le gel de nombreux postes vacants pour la
prochaine campagne de recrutement. Il s’agit pour l’instant de près de 50% des
postes d’enseignants-chercheurs (EC).
Le vote du comité technique (CT) du
14 octobre qui devait examiner en détails la campagne d’emplois d’EC à venir devait
se réduire à l’alternative infernale suivante : soit vous acceptez
les gels de postes et la dégradation de vos conditions de travail soit
l’université ne pourra plus vous payer et/ou ne pourra plus fonctionner soit
encore l’université sera mise sous tutelle du rectorat.
Les 4 organisations syndicales
représentées au CT ont considéré inacceptable de mettre à l'ordre du jour un
point aussi important en n'y consacrant qu'une heure avant le Conseil
d'administration censé se prononcer après avis du CT. Les représentants des
personnels ont décidé unanimement de boycotter la réunion pour dénoncer un
simulacre de dialogue social. Ils devront se prononcer à nouveau lors du
prochain CT du 21 octobre.
Il serait irresponsable de la
part de l’université d’accepter d’être l’artisan de sa propre casse sous forme
de saignée austéritaire. Elle devrait être révoltée et se mettre à la tête de
la fronde pour montrer à quel point l’évolution de l’université française est
mauvaise et pour réclamer à l’Etat les moyens nécessaires à son bon
fonctionnement. Le gouvernement doit prendre la mesure du désastre en cours
dans l'Enseignement supérieur et la Recherche.
L'État a trouvé des milliards
pour les banquiers, mais rien pour la Sécu, les retraites, les services
publics... Défendre l'existant ne suffit pas. C'est en amplifiant la lutte que
nous construirons une autre université et une autre société. À bientôt dans les
luttes !