SUD

SOLIDAIRES, UNITAIRES, DÉMOCRATIQUES
Avec plus de 100 000 adhérent-e-s, dont un tiers dans le secteur privé, l’Union syndicale Solidaires est aujourd’hui un acteur majeur du champ syndical hexagonal. SUD éducation est son syndicat dans notre secteur professionnel, de la Maternelle à l’Université. Nous syndiquons TOUS les personnels, quelle que soit leur catégorie, quel que soit leur statut, précaires ou titulaires, dans un seul et MÊME syndicat : parce que nos intérêts sont les MÊMES !
Rejoignez-nous : sud.univ.orleans@gmail.com

mardi 31 mars 2020

Covid-19: syndicalistes et solidaires au 0 805 37 21 34

À compter du lundi 30 mars, l’Union syndicale Solidaires met en place un numéro vert, accessible à toutes et tous, syndiqué·es ou pas, dédié à répondre aux questions des salarié·es sur leurs droits face à l’épidémie : 0 805 37 21 34. Sept jours sur sept, de 9h à 19h, des syndicalistes vont se relayer pour assurer cette permanence téléphonique. C’est une solidarité nécessaire.

L’état d’urgence sanitaire décrété le 23 mars s’est traduit par des dérogations au code du travail qui inquiètent à juste titre des salarié·es qui font déjà face à la maladie et à l’épidémie.
Le premier objectif est d’informer et de donner des réponses, le plus vite et le plus sérieusement possible, aux salarié·es se jugeant mis en danger au travail ou souhaitant connaître leurs droits.
Le second objectif est de trouver comment agir, en fonction des réalités et des possibilités collectives existantes sur le lieu de travail.
Protection et mesures de sécurité face au virus, devoirs des employeurs, chômage partiel, temps de travail et congés payés, droit de retrait / débrayage / grève... pour toute question ne restez pas isolé·es, n'hésitez surtout pas à appeler. Et faites connaître ce numéro d’appui syndical autour de vous.
Alors qu’en Italie et en Espagne les gouvernements ont décidé d’interrompre les activités jugées non-essentielles (et bien qu’il y aient des limites à ces politiques au regard des premiers retours de nos camarades dans ces pays), en France on continue la production de biens et services qui n’ont aucun sens ni utilité face à la maladie.
Pire, on a vu la ministre du travail imposer aux chantiers du BTP de reprendre leurs activités, au mépris de la mise en danger de celles et ceux qui y travaillent… mais aussi de la population plus globalement, car c’est faire circuler le virus davantage alors qu’il serait possible de l’éviter.
C’est à celles et ceux qui travaillent de mesurer le caractère essentiel de leur activité.
L’Union syndicale Solidaires revendique et soutient les travailleurs et travailleuses qui luttent pour :
  • la fermeture immédiate de tous les lieux de travail non essentiels à la vie du pays, sans perte de salaire, ni restriction de droits ;
  • la protection maximale des personnes devant continuer à travailler, droit de retrait effectif pour toutes et tous ;
  • la réorganisation du travail par les salarié·es qui sont sur place ;
  • le maintien et extension des droits des chômeuses et chômeurs ;
  • l’interdiction des licenciements.

lundi 30 mars 2020

Le jour d'après


Si l'histoire sociale est souterraine (cf. la veille taupe de Marx), l'histoire naturelle l'est également. Le Corona virus montre l'importance de notre insertion dans le monde du vivant, de la résilience de nos socio-écosystèmes et de la très grande fragilité d'une économie-monde hyper technologique, financiarisée et centralisée. Ce virus a plus mis à genoux le capitalisme que plusieures grèves générales cumulées. A mettre en perspective avec l'altercation de deux rappeurs à l'aéroport d'Orly qui semble avoir fait plus pour le climat que l'action du ministre Hulot au gouvernement en bloquant temporairement le traffic aérien. La crise est aujourd'hui  sanitaire, financière et écologique montrant la possibilité d'un méga-chaos. A nous néanmoins de préparer le jour d'après pour une sortie de crise conviviale. Quelques pistes ci-dessous. 

« J’ai vu le pouvoir dont nous disposons pendant la révolte noire... J’ai appris que ce pouvoir devait être enlevé des mains des capitalistes. Je veux voir les travailleurs se battre pour organiser leur propre pouvoir et mettre en place une économie capable de subvenir aux besoins de chacun. C’est la raison pour laquelle j’ai milité toutes ces années, et que je continue à militer aujourd’hui » 
Sam Johnson (Toute ma vie j'ai lutté)

"Les virus se succèdent et ne se ressemblent pas…  Et ce petit virus malin devrait nous faire réfléchir à la société qu’on a bâtie….

Voila, qu’il peut, pour la première fois, secouer la planète toute entière…. Nos sociétés sont hyper fragiles. Un virus apparaît et la bourse éternue!!! Et la vie après ne pourra plus être semblable. Et on ne peut pas assurer que ce sera le dernier. Il nous interroge non seulement sur le fonctionnement socio-économique de nos sociétés, mais aussi sur le type de fabrication des produits de première nécessité comme du superflu… De nos moyens de transport… Des lieux de fabrication… De nos rapports à la morale... Ne sommes nous pas déjà fort avancés dans un chaos écologique? 

Mais quid des inconnues? Et qu’est-ce qui va nous rester à becter???? Ne devrions nous pas instaurer une taxe écologique pour tout transport de produit de plus de 1000km à partir des frontières, de hauteur différentes selon le type démission de gaz à effet de serre?"

S. Valet (ONG Passerelles)


« De combien d’avertissements avons-nous besoin, de combien de beautés disparues ?» R. Gary-1956



« Pour l’avenir, il ne suffit pas de le prévoir, il faut le rendre possible » St Exupery.

Face à "la crise du coronavirus" des organisations syndicales, associatives et environnementales réclament "de profonds changements de politiques", pour "se donner l'opportunité historique d'une remise à plat du système, en France et dans le monde".
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/tribune-plus-jamais-ca-18responsables-d-organisations-syndicales-associatives-et-environnementales-appellent-a-preparer-le-jour-dapres_3886345.html?pk_campaign=Infolettre-2401&pk_kwd=www-francetvinfo-fr-sante-maladie


Tribune « Relocaliser n’est plus une option mais une condition de survie de nos systèmes économiques et sociaux »

Pour les économistes Maxime Combes, Geneviève Azam, Thomas Coutrot et le sociologue Christophe Aguiton, « l’histoire n’est pas écrite » et il existe encore des moyens pour faire basculer la mondialisation du côté de la réduction des inégalités, expliquent-ils, dans une tribune au « Monde ».

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/22/relocaliser-n-est-plus-une-option-mais-une-condition-de-survie-de-nos-systemes-economiques-et-sociaux_6034010_3232.html