Aucun moyen supplémentaire pour résorber la précarité et répondre aux besoins.
Communiqué unitaire sur l’Enseignement Supérieur et la Recherche
Signataires :
FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP, SNETAP),
CGT (SNTRS, CGT INRA, FERC Sup),
SNPREES-FO,
Solidaires (Sud Recherche EPST, Sud Education, Solidaires Etudiant-e-s),
SLR, SLU.
Sont associés à ce texte les collectifs de précaires :
Collectif Aquitain des Contractuels de la Recherche, Collectif contre
la précarité Pouchet/CNRS, Collectif contre la précarité EHESS Paris,
Collectif de précaires de l’INRA de Versailles, Collectif de précaires
du CNRS de Gif-sur-Yvette, collectif de précaires de Toulouse, collectif
contre la précarité Marseille.
Au moment où les difficultés budgétaires de nombreuses universités et
organismes continuent d’amener suppressions et gels d’emplois de
titulaires, annulations d’enseignements ou dégradation des conditions de
travail et d’études et où la précarité ne cesse d’augmenter, le
gouvernement a engagé la procédure devant aboutir à la présentation du
projet de loi sur l’ESR à l’Assemblée Nationale. Aucune des mesures
d’urgence que nous avions demandées n’a été prise : suppression des
IDEX, création d’emplois pour résorber la précarité et extension du
champ des ayant droits, réaffectation des crédits ANR à des financements
pérennes des laboratoires et des formations, remise en cause du Crédit
Impôt-Recherche, etc. L’application de la loi Sauvadet, pourtant
largement insuffisante, se heurte toujours à des obstacles au MESR et
les non-renouvellements de contrats des précaires se poursuivent.
Le projet de loi sur l’ESR dans sa version présentée aux organismes
consultatifs n’apporte pas la rupture attendue avec la loi LRU et la loi
Pacte pour la recherche. Pire, certains aspects pourraient être
aggravés. Citons par exemple, les « communautés scientifiques », qui
associeraient des établissements d’enseignement public, voire privé et
les organismes de recherche, dans une perspective de création d’une
trentaine de mastodontes, dans lesquels collégialité et vie démocratique
seraient réduits à la portion congrue. A cela, s’ajoutent les risques
associés à l’acte III de la décentralisation (transferts de l’immobilier
ou schéma régional des formations, par exemple). Tout ce contexte
menace l’intégrité des organismes de recherche nationaux.
Ce projet de loi exclut tout moyen supplémentaire, alors qu’une
augmentation des moyens et un volet de programmation budgétaire sont
indispensables pour permettre à l’ESR de remplir ses missions et
résorber la précarité.
Le résultat des consultations des différentes instances est éloquent.
Le Conseil Supérieur de l’Education a majoritairement voté jeudi
dernier contre la version du 8 février du projet de loi. La Ministre ne
peut se prévaloir d’un vote favorable du CNESER. Ce lundi 25 février,
après avoir voté contre le texte intégrant la totalité des amendements
avant arbitrages ministériels, le CNESER n’a émis aucun avis (20 Pour,
20 Contre, 8 Abstentions et 4 NPPV) sur le projet amendé in-extremis par
la ministre.
Les organisations soussignées, qui ont initié l’Assemblée Générale
parisienne du 18 février se déroulant en même temps que le CNESER,
veulent une véritable rupture avec les politiques précédentes, pour
permettre le changement dans le service public d’ESR ! Elles exigent
l’abrogation des lois Pacte Recherche et LRU.
Elles exigent l’abandon de l’actuel projet de loi, ainsi que
l’ouverture d’une véritable négociation pour une loi d’orientation et de
programmation à la hauteur des besoins. Les établissements
d’Enseignement Supérieur et de Recherche, leurs personnels doivent
pouvoir remplir leurs missions fondamentales de formation et de
recherche au bénéfice de tous.
Elles exigent notamment :
L’augmentation
substantielle des moyens d’Etat (dotations, plan pluri-annuel de
créations d’emplois ) pour permettre la titularisation des précaires
occupant des emplois pérennes (avec l’arrêt des non-renouvellements des
contrats de CDD), pour revenir sur les gels d’emplois, pour répondre aux
besoins des formations et améliorer l’encadrement, pour augmenter les
soutiens de base des laboratoires au lieu des financements sur projets
(ANR, IDEX…) ;
La gestion nationale des personnels de toutes catégories, l’abandon des RCE dans les universités ;
Le
maintien des différentes filières pour les personnels BIATSS et non
l’intégration de tous dans la filière ITRF (cf. rapport Le Déaut) ;
La régulation nationale pour assurer l’égalité sur le territoire ;
La
valeur nationale des diplômes et reconnaissance collective des
qualifications, pour garantir l’accès à un emploi et un salaire
correspondants à la qualification.
En convergence avec les décisions de l’AG de Paris 7 du 18 février,
les organisations soussignées appellent les personnels et les étudiants à
se mobiliser :
informer et organiser des Assemblées générales dans les établissements,
faire voter des motions dans les conseils d’universités, les sections de CNU ou du CoNRS, les instances des organismes…
intervenir auprès des parlementaires.
Le 2 mars, aura lieu à Paris (INALCO, à partir de 10 h, Amphi 4, 65,
rue des Grands Moulins) une Assemblée Générale, qui fera le point des
premières Assemblées locales qui se seront déroulées et des propositions
qui en émanent. Voir la motion unique et l’appel de l’Assemblée
générale du 18 février organisée par l’intersyndicale de l’ESR, SLU et
SLR.
D’ores et déjà, les organisations soussignées appellent à exprimer le
5 mars la convergence de nos revendications pour un plan d’urgence
d’emplois publics de titulaires et la résorption de la précarité dans
l’ESR avec le refus du pacte dit de « sécurisation de l’emploi », lors
de la journée de mobilisation CGT-FO-FSU-Solidaires du 5 mars. Elles
appellent à des cortèges communs ESR dans les manifestations.
Les organisations soussignées se réuniront le 7 mars pour décider de la suite des actions.
A lire sur SUD Educ ICI
SUD
SOLIDAIRES, UNITAIRES, DÉMOCRATIQUES
Avec plus de 100 000 adhérent-e-s, dont un tiers dans le secteur privé, l’Union syndicale Solidaires est aujourd’hui un acteur majeur du champ syndical hexagonal. SUD éducation est son syndicat dans notre secteur professionnel, de la Maternelle à l’Université. Nous syndiquons TOUS les personnels, quelle que soit leur catégorie, quel que soit leur statut, précaires ou titulaires, dans un seul et MÊME syndicat : parce que nos intérêts sont les MÊMES !
Rejoignez-nous : sud.univ.orleans@gmail.com
Avec plus de 100 000 adhérent-e-s, dont un tiers dans le secteur privé, l’Union syndicale Solidaires est aujourd’hui un acteur majeur du champ syndical hexagonal. SUD éducation est son syndicat dans notre secteur professionnel, de la Maternelle à l’Université. Nous syndiquons TOUS les personnels, quelle que soit leur catégorie, quel que soit leur statut, précaires ou titulaires, dans un seul et MÊME syndicat : parce que nos intérêts sont les MÊMES !
Rejoignez-nous : sud.univ.orleans@gmail.com
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire