Voilà maintenant plusieurs mois que la nouvelle loi Enseignement Supérieur et Recherche (ESR) a été votée. Dans la continuité de la LRU, elle consacre l’autonomie budgétaire des Universités et n’apporte aucune solution aux problèmes de sous-financement. Elle n’a été en effet accompagnée d’aucune loi de programmation pourtant demandée avec insistance par l’ensemble de la communauté universitaire. L’insuffisance des moyens dont disposent les universités pour l’accomplissement de leur mission de service public, la situation budgétaire critique de nombreuses universités les mettent gravement en difficultés. Le projet de loi de finances 2014 du gouvernement prévoit pour l’ESR une hausse de 0,44 %. Mais en tenant compte de l’inflation (prévue autour de 1%), en valeur le budget baisse et en tenant compte des déficits accumulés par les universités, ce sont de nouvelles coupes budgétaires qui s'annoncent dans les établissements, entrainant gels de postes par centaines et fermetures de filières. Le projet de Loi exclut en effet tout moyen supplémentaire ; sans programmation budgétaire et sans engagement de l’Etat sur le financement de la masse salariale, la plupart des universités seront dans l’impossibilité d’assumer leurs missions.
De plus en plus d’universités en ont assez de la rigueur budgétaire. A l’heure où les motions de conseils d’universités contre les restrictions budgétaires se multiplient et où les membres du CNESER dénoncent cette situation, où la grève des personnels et des étudiants se poursuit depuis le 8 octobre sur le site de Cayenne de l’université des Antilles-Guyane, 17 présidents d’Université ont proposé un projet de motion sur la situation budgétaire des Universités et le financement de l’ESR (cf. ci-dessous). Ils n’ont jamais été aussi nombreux à protester ouvertement contre la situation budgétaire critique des universités. A noter que notre président a oublié de signer !
Les orientations budgétaires du gouvernement confirment qu’il continue la politique libérale de démolition du service public. Pour en finir avec l’austérité et les régressions sociales, pour imposer des alternatives pour les salarié-e-s, les services publics et l’éducation, il faut changer les rapports de forces. Nous ne pourrons compter que sur nos mobilisations !
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