FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB),
CGT (SNTRS, FERC’Sup, CGT INRA),
Solidaires (SUD recherche EPST, SUD éducation)
Entrevue des syndicats avec la ministre de l’ESR à propos de l’emploi précaire le 21 Novembre 2012 : Un premier pas, mais la situation reste dramatique
Les annonces du ministère
Le ministère acte 8400 personnes dans les établissements
universitaires et 1400 dans les organismes de recherche éligibles à la
titularisation par les critères de la loi Sauvadet.
Le projet de décret pour l’ouverture des recrutements réservés (sur
concours pour la catégorie A, ou examens professionnalisés pour la
catégorie B), qui a reçu un avis défavorable du Comité Technique
ministériel du 15 novembre, pourrait être légèrement modifié et les
moyens de le mettre en œuvre seraient améliorés principalement en
direction des établissements universitaires :

Une
opération concernant les cotisations de retraite (CAS pension) doit
permettre aux établissements universitaires de disposer d’un complément
financier : 6 millions d’euros pour 2013 et 23 millions les 3 années
suivantes. Comme les plafonds d’emploi actuels de nombreux établissement
laissent une marge de manœuvre pour des transferts budgétaires, le
ministère en espère 2000 titularisations d’ici la fin 2013L’optimisme du
ministère doit être tempéré car les difficultés financières des
universités peuvent rendre difficile sur le terrain l’application des
mesures annoncées.

D’après
le ministère ces recrutements réservés ne devraient pas amputer les
concours externes et ainsi ne pas affecter les promotions des ITRF. La
menace semble persister pour les agents des EPST pour lesquels le CAS
pension n’est pas abondé.

Les
recrutements réservés seraient ouverts aux Ingénieurs de Recherche et
Conservateurs des bibliothèques remplissant des fonctions
administratives Le Ministère exclut toujours les catégories A+ exerçant
des fonctions scientifiques (enseignants chercheurs, chercheurs,
Conservateurs des bibliothèques et Ingénieurs de Recherche), risquant de
voir les éligibles se porter sur les autres catégories. Il ne fait pas
bon d’être un précaire scientifique !

Les
recrutements réservés en catégorie A pourraient être des examens
professionnalisés.
Au-delà du décret d’ouverture du dispositif de titularisation, des
mesures sont annoncées pour réduire le nombre de nouveaux CDD post thèse
générés par l’ANR : la masse salariale financée par l’ANR devrait
passer de 50% à 30% de la valeur des contrats. De plus, les CDD
devraient viser plus fréquemment les doctorants en particulier en
Sciences de l’Homme et de la Société et en Sciences De la Vie.
Les mesures législatives pour définir clairement les cas
multi-employeurs sont décidées. Les employeurs pris en compte sont
seulement ceux de la Fonction Publique de l’Etat. Les CHU et les
Collectivités territoriales sont exclus, ce que nous contestons. La
notion de même poste de travail serait appliquée sans restriction
particulière.
La situation d’une grande partie des CDD de l’ESR reste dramatique

Le
ministère ne s’engage pas contre les non renouvellements de contrat. Il
n’envisage pas de moratoire et veut limiter au maximum le nombre de cas
multi-employeurs pour des raisons financières. Il ne veut pas augmenter
la masse salariale et les plafonds d’emploi.

Comme
nous l’avons déjà noté, le ministère exclut l’intégration en A+
(Ingénieurs de Recherche, Chargés de Recherche, Enseignants chercheurs,
Conservateurs des Bibliothèques) dès lors que les personnels
remplissent des fonctions de caractère scientifique ! C‘est globalement,
et plus particulièrement dans les Organismes de Recherche, la catégorie
de CDD ayant droits à la loi Sauvadet la plus nombreuse. C’est une
discrimination inacceptable qui vise à exclure du statut de
fonctionnaire les scientifiques comme le souhaitent les éléments
réactionnaires du milieu scientifique et universitaire auxquels le
Ministère ne veut pas s’opposer.

Le
ministère refuse d’engager actuellement un nouveau recensement, alors
que de nombreux personnels n’ont pas été pris en compte (enseignants
notamment).

Le Ministère n’envisage pas de plan de titularisation au-delà de la loi Sauvadet.
UNE SEULE SOLUTION, LA MOBILISATION
Les actions entreprises par les syndicats et les précaires qui
s’organisent en collectifs ont amené le ministère à faire un premier
pas. Il faut absolument continuer à réagir pour bouger le ministère et
le gouvernement. Mettre fin à l’emploi précaire nécessite de rompre au
plus vite avec la politique précédente, en abrogeant et en remplaçant le
pacte de la recherche et la LRU et également en revenant sur les
Investissements d’Avenir.
Les organisations soussignées de l’ESR appellent titulaires et
précaires partout en France à amplifier la mobilisation contre la
précarité, pour l’emploi de titulaire et la défense du service public.
Le 26 novembre 2012, à l’occasion des Assises Nationales de l’ESR, participons aux rassemblements à Paris et en régions !
Le 23 novembre 2012
Organisations signataires : FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB), CGT (SNTRS,
FERC’Sup, CGT INRA), Solidaires (SUD recherche EPST, SUD éducation).
Source :
site SUD Educ

- Communiqué intersyndical ESR- précaires
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